Si je suis partie seule au bout du monde, ces derniers temps j’ai eu besoin de partir explorer mon monde intérieur. Une retraite est par définition le fait de s’écarter. S’écarter de quoi? Ici, en occurrence je fais référence à ma vie mondaine, des proches, le travail ou encore des commerces. Dans l’évolution d’un être humain, il me semble nécessaire de se retrouver dans du silence et de la solitude afin de mieux se connaître. C’est ainsi plus facile de quitter sa maison, et trouver refuge ailleurs pour un temps. Si je m’éloignais de mon environnement habituel, je me rapprochais de moi-même.
Je parle ici d’une retraite personnelle, distincte des stages ou des retraites de yoga en groupe, organisées avec un programme du matin au soir. J’organiserai sûrement des retraites avec davantage de silence dans le futur ! Cela est un autre sujet.
Les Pyrénées-Atlantiques m’ont appelée. En conduisant moins de 2h en voiture, j’arrivais à un lieu où me ressourcer. Quelle chance de changer d’air si aisément ! C’est la deuxième fois que je suis allée dans ce sanctuaire. Il s’agit d’un monastère en face du gave de Pau, une rivière d’un joli vert qui traverse le sud-ouest.
Ce monastère se situe sur une voie d'un chemin de Saint-Jacques de Compostelle, ce chemin énergétique riche d’histoire. De là, les montagnes des Pyrénées sont visibles. Les courbes des montagnes me plaisent. J’aime changer de relief. Même au pied des montagnes, l’air est différent.
Méditer
Marcher dans la Nature
De l’hébergement, j’avais la chance d’avoir une portion du chemin de Compostelle accessible à pied, ainsi que d’autres balades sauvages le long de la rivière. En marchant, J’ai eu une drôle de pensée “être seule pour moins me sentir seule”. Si j’avais peu de compagnie humaine en dehors de moi-même, je me connectais mieux aux éléments de la nature avec mes cinq sens. Aussi, j’étais à l’écoute de moi-même, “ toi, Xiao , qu’est-ce que tu veux faire là, maintenant?”. Lire, flâner, manger, une balade ou faire la sieste?
Au mois de Novembre, j’ai passé encore plus de temps en forêt, c’est avec joie que j’ai fait mes premières cueillettes de figues et de châtaignes. Cela m’a pris des heures ! J’avais l’impression de jouer à la chasse aux oeufs, version nature. Ramasser les fruits de la Terre m’a amusé. Je me suis senti reliée à la Nature abondante et généreuse, et probablement aussi reliée aux femmes qui avaient pour rôle de cueillir dans les temps anciens.
Même si en journée, j’étais en quête de solitude, voyager seule, ne veut pas dire solitaire. J’ai pris plaisir à partager des repas avec les prêtres et quelques pèlerins de passage. Nous découvrions les univers des uns et des autres, et les conversations étaient en général autour de choses simples. De petits bonheurs immédiats et à portée de main. J’ai eu des belles conversations, sur le sens de la vie, l’Amour, la vie et la mort, l’éducation. J’ai rencontré un couple de brésiliens qui travaillent dans des agences de protection des forêts, je fus touchée quand ils ont déclaré que la consommation de café et de viande sont les causes majeures de destruction de leurs forêts.
Certains sujets étaient donc plus sombres, comme par exemple les jeux de pouvoirs du Vatican, “celui-là a été sanctifié car il a de la famille au Vatican” ou la pédophilie dans les congrégations. Je fus choquée d’entendre une paroissienne dire qu’elle ne connaissait pas une congrégation sans ce problème. Cette déviance paraissait normale et hélas, bien commune.
Ce qui m’a amené la première fois?
Un ensemble de circonstances. L’envie de m’aérer l’esprit. Suite à un voyage chamanique au tambour, j’ai perçu l’énergie de Marie. Quelle surprise quand j’ai découvert les suivants ce monastère de Bétharram qui a été construit en son honneur. En souvenir, voici une photo de l’oeuvre de Renoir.
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De tout coeur,
Xiao